Grâce à l’action de la FNSEA, un principe de non-protégeabilité des bovins et des équins a été affirmé dans la loi d’orientation agricole du 24 mars dernier. Plus simplement ? Cela signifie que l’Etat reconnaît enfin qu’on ne peut exiger raisonnablement des éleveurs qu’ils protègent leur troupeau ! Qu’il s’agisse de filets, de chiens de protection ou de bergers, cela induirait une charge de travail intenable pour un bénéfice quasi-nul.
Pour cadrer ce nouveau dispositif, la loi a confié au gouvernement le soin de définir des mesures spécifiques et adaptées à ces espèces, appelées « mesures de réduction de vulnérabilité ». Système moins contraignant que la protection classique l’éleveur est libre de choisir la mesure la plus adaptée selon ses lots d’animaux et sa charge de travail.
Mais l’arrêté ministériel définissant le cadre de ces mesures de « réduction de vulnérabilité » a fait l’objet d’une consultation publique. En conséquence, les tirs autorisés sur les élevages de bovins et d’équins ont été suspendus et les demandes de dérogations refusées, plongeant la profession dans une incertitude pesante à l’aube d’un été très sombre pour le pastoralisme.
La publication de l’arrêté met un terme à cette douloureuse attente. Malgré des problèmes brûlants sur le terrain qui nous obligent à accroître la pression, ce texte est une victoire syndicale. La FNSEA a toujours réclamé qu’un cadre spécifique afin d’accorder aux élevages de bovins et d’équins des tirs de défense simple sans protection préalable. Elle combattra avec force toute entrave administrative qui en compliquera la mise en œuvre. Elle fera tout pour que l’Etat cesse de fermer les yeux sur le fléau, invisible au grand public, de la prédation.
Pour la FNSEA, cette avancée doit en appeler de plus profondes dans le cadre de la révision du plan national loup et activités d’élevage qui s’ouvre dans la continuité du déclassement voté par les instances européennes. Il est humainement indigne de faire supporter aux éleveurs et à leur famille la prédation de leurs animaux. Les atteintes graves portées aux troupeaux domestiques par les loups (mortalité, blessures, avortement, affolement) ne doivent plus avoir cours alors que nous veillons au bien-être de nos animaux.
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