ACTUALITÉS
INFLATION : LE MINISTRE DE L’ÉCONOMIE RÉAFFIRME SON SOUTIEN AUX PRINCIPES DES EGALIM ET LANCERA UNE MISSION D’INSPECTION SUR LES MARGES EXCESSIVES
La FNSEA et Jeunes Agriculteurs ont rencontré le Ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, permettant la clarification de la position du Ministre sur les principes qui régissent la mise en œuvre des EGALIM. Le Ministre réaffirme son soutien plein et entier aux dispositifs qui ont permis de remettre en marche avant la construction des prix agricoles et de sanctuariser le prix des matières premières agricoles dans les négociations entre industriels et grande distribution. Il a ainsi confirmé que le Gouvernement n’apporterait aucune modification aux principes de relèvement de 10 % du Seuil de Revente à Perte (SRP) et de limitation des promotions en volume (25 %) et en valeur (34 %). A l’heure des renégociations commerciales en vue de faire face à la hausse du prix de l’énergie et des matières premières, il était capital d’envoyer un message clair de soutien aux agriculteurs et aux entreprises. Sur le sujet des marges excessives liées à cette période d’inflation, le Ministre entend lutter contre ces abus et lancera dès le début de la semaine prochaine une mission d’inspection pour faire la transparence sur les marges de chacun des maillons.
LA FNSEA PRÉSENTE SUR LE TOUR DE FRANCE POUR PROMOUVOIR LES MÉTIERS AGRICOLES
Cette année et pendant trois ans, la FNSEA sera présente dans la caravane du Tour de France, pour promouvoir les métiers agricoles. Pour combler le déficit de personnel et attirer de nouveaux profils, la FNSEA a lancé une campagne de communication, sous le slogan « ma nature, mon futur, l’agriculture », et entend séduire au-delà des 216 000 jeunes inscrits dans l’enseignement agricole. Les besoins en main d’œuvre agricole sont en effet importants. Le dernier recensement général agricole indique une diminution de 4 % des actifs par an. D’ici 10 ans, la moitié d’entre eux pourront faire valoir leurs droits à la retraite. Un enjeu majeur qui concerne près de 200 000 agriculteurs et qui aura un impact sur notre modèle agricole. L’idée de cette campagne à destination du grand public est alors de montrer que, du CAP au BAC +5, il n’y a pas de niveau requis pour des métiers divers, passionnants, à haute technicité, qui évoluent très vite et qui se conjuguent au masculin comme au féminin. Plus d’infos sur : https://www.fnsea.fr/ma-nature-mon-futur-l-agriculture/
ACTUALITÉS INTERNATIONALES ET EUROPEENNES
ACCORD UNION EUROPÉENNE-NOUVELLE ZÉLANDE : « N’IMPORTONS PAS UNE AGRICULTURE QUE NI LES AGRICULTEURS, NI LES CONSOMMATEURS NE VEULENT »
Après douze cycles de négociation depuis leur lancement en juin 2018, la Commission européenne et la Nouvelle Zélande ont conclu un accord permettant des accès au marché facilités pour les produits agricoles et la mise en œuvre de quotas pour les produits sensibles (produits laitiers, viande bovine et ovine). Avec ce nouvel accord, la FNSEA questionne la prise en compte de la dimension stratégique de l’agriculture européenne, du Green Deal et de la lutte contre le changement climatique. Elle dénonce le manque de cohérence entre les politiques publiques européennes. Alors que la Présidence Française de l’Union Européenne (UE) a pourtant ouvert le chantier de la réciprocité des normes face aux importations issus de pays tiers qui ne respectent pas les mêmes règles, le cas de la Nouvelle-Zélande est symptomatique. Face à un pays dont la production agricole hyper-compétitive représente 80 % des exportations totales du pays, il y a une réelle menace sur le plan agricole, sanitaire et environnemental. La FNSEA sera alors vigilante à ce que les secteurs de production sensibles que sont la viande bovine, la viande ovine et les produits laitiers ne soient pas victimes d’importations qui dérèglent les marchés. La Nouvelle Zélande continue à utiliser des produits, tels que l’Atrazine, interdits en Europe. Il est alors indispensable que l’UE applique la réciprocité des normes, et que, le chapitre de l’accord dédié au développement durable soit pleinement prise en compte, par des contrôles robustes aux frontières. Le risque de cet accord est encore une fois d’importer une agriculture que ni les agriculteurs, ni les consommateurs ne veulent.
PAYS-BAS : LES AGRICULTEURS EN COLÈRE CONTRE UN PLAN GOUVERNEMENTAL QUI PRÉVOIT UNE DIMINUTION DE 30 % DU CHEPTEL NÉERLANDAIS
Depuis le 10 juin, un vent de colère s’est emparé des agriculteurs néerlandais, et la pression ne faiblit pas. Des centaines d’entre eux bloquent des centres de distribution des supermarchés, ayant pour conséquence des rayons vides dans les magasins. Des échauffourées se sont produites avec certains manifestants, obligeant la police à intervenir et faire usage de leurs armes, par des tirs de sommation. Les agriculteurs néerlandais entendent dénoncer le projet du gouvernement de réduire le cheptel national, afin de diminuer les émissions d’ammoniaque et d’oxydes d’azote. Effectivement, pressé par la haute juridiction administrative du pays, le gouvernement néerlandais a été contraint de présenter un projet de réduction des rejets d’azote dans l’air pour préserver ses zones naturelles. Selon ce plan, les émissions d’azote doivent être réduites de 50 % d’ici à 2030. Le gouvernement juge que ces objectifs ne peuvent être atteints qu’en fermant certaines exploitations et en se séparant de 30 % du cheptel. Face à l’ampleur de la crise, un médiateur a été nommé dimanche : il s’agit de Johan Remkes, un ancien ministre. C’est pourtant lui qui avait engagé l’Etat dans ce projet de réduction des rejets d’azote.
RAPPORT DE L’OCDE ET DE LA FAO : L’AGRICULTURE MONDIALE DOIT PRODUIRE PLUS POUR RÉDUIRE LA FAIM DANS LE MONDE
L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont rendu un rapport commun sur les perspectives agricoles 2022-2031. L’objectif est clair : produire plus pour réduire la faim dans le monde. Le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, affirme qu’il faut plus que tripler la hausse de productivité agricole enregistrée ces dix dernières années, soit une augmentation de 28 % sur la décennie 2022-2031. Ni l’OCDE, ni la FAO ne perdent l’objectif de nourrir dans la décennie qui vient près de 9 milliards d’habitants. Cela signifie que les rendements devront augmenter de 24 %, près de deux fois plus vite qu’au cours des dix dernières années (13 %). Quant à la productivité de l’élevage, elle devra gagner 31 % en moyenne, dépassant largement la croissance enregistrée au cours de la dernière décennie. La demande alimentaire mondiale, qui est la principale utilisation des matières premières agricoles, devrait augmenter de 1,4 % par an au cours de la prochaine décennie. En comparaison, les deux organisations tablent sur une hausse de la production agricole mondiale moyenne de 1,1 % par an entre 2022 et 2031, principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Un décalage entre offre et demande qui pourrait, dès 2023, mettre près de 20 millions de personnes supplémentaires en état de sous-alimentation chronique. Or la « faim zéro » est l’un des objectifs de développement durable de l’ONU pour 2030 (ODD n°2). Toutefois, cette productivité devra également respecter l’ODD n°13 : la lutte contre le changement climatique.
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